Le saint-pierre mazouté

Un saint-pierre qui illustre la disparition des espèces marines
La pêche industrielle ne trie pas selon l'âge des prises, ne sélectionne pas selon les espèces, ne protège pas celles qui sont en danger de disparition, ne se retient pas même si ses cales sont pleines, ne s'inquiète pas des dégâts qu'elle occasionne. Elle se sert, elle prend tout ce qu'elle trouve, elle laboure les fonds et laisse un désert stérile derrière elle. À cela s'ajoute la pollution des mers aux hydrocarbures, celle due au développement incontrôlé du transport maritime et celle issue des rejets de l'agriculture industrielle déversés par les rivières tout au long du littoral.
Ce saint-pierre est une revanche du vivant contre les agressions humaines qu'il subit. Ses écailles sont mazoutées, ses nageoires et cartilages rappellent la pêche au casier et sa tête est couverte d'algues vertes séchées prises dans un filet. Et pourtant il survit, il est presque en train de sourire car il a trouvé refuge dans un jardin accueillant où, même dans cet état, on peut le trouver beau.
Matériaux : bois, bambous, osier, filet

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